Informatique

Google dévoile le Chromebook, l’ordinateur 100% « Cloud » sous Chrome OS

Parmi les nombreuses annonces faites à la conférence Google IO, une des plus importantes pour Google est peut-être celle-ci : les spécifications et les premières images du Chromebook, le nouvel ordinateur portable utilisant la plate-forme Chrome OS. Vos données ne sont pas stockées localement mais sur le « Cloud » et toutes les applications se basent sur le navigateur Chrome et ses applications, ce qui permet une dépense d’énergie minimum. Les Américains payeront tout de même entre 349 et 499 dollars pour un Chromebook.

Les spécifications

La sortie est prévue en France, aux États-Unis et ailleurs en Europe pour le 15 juin sur des ordinateurs Acer et Samsung, qui s’allumeront en à peu près 8 secondes et installeront les mises à jour automatiquement.

Les Chromebooks seront fournis avec un plan d’abonnement 3G en association avec le géant américain de la téléphonie Verizon pour accomplir de petites tâches lorsque l’ordinateur n’est pas connecté à un Wi-Fi, en effet en tant que Cloud OS, Chrome OS requiert internet la plupart temps pour accéder et modifier les fichiers (voir détails plus loin). L’écran fait 12″, un processeur Intel Atom fait tourner la  bête à 1,55GHz d’après PC World. Les machines sont également équipées d’un clavier complet, d’un touchpad, d’un port à carte SD, de ports USB, d’enceintes intégrées et d’une prise jack pour le son.

Rien de bien particulier donc pour un PC, mais comme Chrome OS a été spécialement créé pour consommer peu d’énergie, il devrait se comporter bien mieux à capacité de calcul égale qu’un portable sous Windows 7 par exemple tout en préservant la batterie plus longtemps. La version Samsung dispose de 8.5 heures de veille contre 6.5 pour le Acer.

La philosophie de Chrome OS

L’idée derrière Chrome OS est de tout faire à partir du navigateur. Tout votre travail est réalisé à partir de celui-ci et des applications qui y sont intégrées. Google Docs pour éditer vos documents type Office, l’application Netflix pour regarder vos films, l’application spécifique pour naviguer dans vos fichier sur le « Cloud », tout tout tout sur le navigateur donc, fini les 30 programmes lancés en même temps, ils seront remplacés par 30 onglets dans le navigateur !

De plus, Google continue sur la lancée d’Android en choisissant à l’instar de Linux et au contraire de Windows ou Mac OS d’ouvrir complètement son système aux développeurs en tout genre. Quiconque veut s’amuser à modifier les configurations internes du système est libre de le faire à ses risques et périls ! Pour cela il suffit de passer en « mode développeur » ce qui se résume à une option à cliquer. Pas de « Jailbreak » nécessaire ici.

Quelques applications basées sur HTML 5 devraient pouvoir marcher même quand l’ordinateur n’est pas connecté à internet. Crunchgear annonce par exemple que des versions hors-ligne de Gmail, Google Calendar et Google Docs sont disponibles. C’est une fonctionnalité très importante car sans ça Chrome OS serait à peu près inutile en dehors de toute connexion internet !

Les Chromebooks n’auront pas les capacités d’un ordinateur sous Windows pour un prix pas beaucoup plus bas. Mais la capacité de stockage et de calcul sur le « Cloud » pourrait être leur attrait principal, le hardware de l’ordinateur en lui même n’étant plus qu’un portail vers vos données stockées ailleurs et donc à priori protégées. Les nouveaux produits Google annoncés récemment comme Google Music s’intègrent parfaitement dans cette stratégie de délocalisation des données.

Pour habituer les utilisateurs à ce nouveau système de penser son PC, Google va également proposer de louer les Chromebooks aux États-unis à 28$ par mois pour les professionnels et seulement 20$ par mois pour les étudiants.

C’est donc un pas que vient de faire Google vers peut-être des architectures de PC plus légères  qui permettent une délocalisation de la puissance de calcul et du stockage des données à grand renfort de haut débit universel. Reste à savoir si le concept va attirer une grande masse d’utilisateurs toujours un peu frileux à investir dans un concept entièrement nouveau. A suivre donc !

Vous pouvez également consulter les images du premier live test par TechCrunch ou regarder la vidéo de présentation officielle made in Google.